On aime rappeler que l’explosion de la consommation collaborative est due à plusieurs phénomènes simultanés. Des facteurs qui s’étaient développés indépendamment les uns des autres, la réduction du pouvoir d’achat conduite par la récession, l’avancée des nouvelles technologies qui permet de connecter les gens, le désir de recréer du lien social dans une société de plus en plus individualiste.

Un dernier facteur est à ajouté à cette liste, il s’agit de la conscience écologique. Mais par quel miracle cette conscience écologique a pu renaitre de décennies d’hyper consommation, que l’on pourrait objectivement qualifier d’obscurantistes en matière d’écologie ?

La réponse est simple et encourageante, c’est le retour du bon sens.

On assiste en effet depuis quelques années à une prise de conscience massive de l’impact environnemental, positif ou négatif, que chacun d’entre nous génère à travers sa façon de consommer.

Bio, commerce équitable, commerce éthiquable (attention piège 😉 ), AMAP, covoiturage, partisans de la décroissance, retour à la terre, boycotte d’industrie agroalimentaire, etc…

Sans être extrémiste, beaucoup de gens ont décelé les limites de notre système économique et ont commencé à remettre en question le mode de consommation proposé par notre société.

La course à la rentabilité et la croissance, a provoqué des dommages environnementaux, des dommages sur les ressources de notre planète, et même sur notre propre santé.

Ceux qui se rappellent des années 70, 80 et même 90, peuvent témoigner qu’il n’y avait pas de réelle conscience écologique derrière l’action de consommer ; pas de consommation responsable, c’est le moins qu’on puisse dire.

L’existence même d’un parti politique écologique aurait fait sourire à une certaine époque.
Nous avons, pour la plupart, toujours vécu dans une société centrée sur la consommation, que l’on peut qualifier de société d’abondance matérielle, sans jamais vraiment se poser de questions.
On constate cependant une forte inflexion des comportements au cours de ces 2 dernières décennies.

Une étude commandée au Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) liste et analyse des enquêtes menées auprès de la population française dans les vingt-cinq dernières années. Elle démontre une évolution du comportement des consommateurs et une prise de conscience écologique. Au lieu d’extraire toujours plus de ressources pour consommer davantage, dans une logique linéaire, une partie d’entre eux a basculé vers une logique dites « circulaire ».
L’économie « circulaire » peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits, vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à en diminuer l’impact sur l’environnement.

Reprenons donc le très fameux exemple de la perceuse, repris à juste titre par tous les
orateurs de la consommation collaborative.

Son temps moyen d’utilisation est donc de douze minutes sur toute sa durée de vie. C’est là que le bon sens, même caché au plus profond de nous, intervient 😉

Il paraît tout bonnement logique de rendre ces appareils accessibles à plusieurs utilisateurs plutôt que de s’en équiper individuellement.

L’optimisation de l’utilisation des objets permet de satisfaire les besoins du même nombre d’utilisateurs, mais en réduisant le nombre d’objets en circulation.

On réduit ainsi la pression sur les ressources naturelles nécessaires pour produire ces objets ainsi que la quantité de déchets produite, en amont au cours du processus de production, et en aval à la fin de vie des produits.

Et c’est ce type de raisonnement plein de bon sens qui se répand dans les esprits et explique aussi l’engouement des consommateurs pour les plateformes de consommation collaborative.

Dans l’esprit des urbains, le souci environnemental est indissociable de la consommation collaborative. Ainsi, ils sont 82% (source Liligo) à juger ce mode de consommation plus écologique. Une proportion encore plus marquée chez les plus jeunes (89% des 18-34 ans ).
La raison qui vous amène à la consommation collaborative n’est pas forcément celle qui vous y fera rester.

Par exemple, inscrit sur le site de covoiturage Blablacar pour des raisons économiques, l’utilisateur découvre à l’usage que son action à un impact environnemental indéniable, réduisant le rejet de Co2 dans l’atmosphère, permettant de moins consommer d’énergie fossiles, etc…
Les plateformes d’achat groupé direct au producteur, quant à elles, suppriment les intermédiaires réduisant ainsi les coups, c’est le postulat de départ.

Laruchequiditoui, par exemple, réussit le tour de force de non seulement, réduire les couts, mais aussi de favoriser une agriculture locale, jusque là pressurisée par la grande distribution.
Qui dit agriculture locale, dit moins de transport, moins de rejet de Co2, etc…
Elle permet en plus de permettre au consommateur d’être sur de la qualité des produits qu’il achète, de maitriser à nouveau son mode de consommation.

Ainsi par ses différentes initiatives, l’économie collaborative réactive le bon sens commun dans la population, qui trouve ainsi une raison de plus d’adhérer à cette forme de consommation « circulaire ».

Mais des initiatives équivalentes existaient bien avant l’arrivée de la consommation collaborative. Cette recherche de bon sens, déja initiée, a pu ainsi trouver un terrain d’expression propice au sein de la consommation collaborative, et la faire évoluer vers un modèle écologique.

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